Archives mensuelles : février 2009

Train

Train tu files toujours plus loin
Train tu files toujours plus vite
roulant à toute allure.
Train tu me portes sans efforts.
Je suis descendu de voiture
et j’ai marché sur le bord.
Train tu m’as percuté si fort.
le long de guides métalliques
une chaîne lancée à toute allure.

Train de bois
train de métal.
Tes chemins sont en fer
tes haltes des embarcadères.
Voies ferrées pour circuler,
rails posés à intervalles réguliers,
traverses à écartement précis.
J’ai traversé sans regarder
ton énergie me broie.
Je meurs à cause de toi
Train de bois,
train de métal,
tu m’as fait si mal.

Moteur, traction, vapeur,
la machine me fait peur.
Puissance, distribution, régulateur,
papillon d’admission.
La locomotive fend le paysage
sans faire attention.
plaines, forêts, monts et vallées.
La courbure de ton rayon
te force à tout percer
sans concession.
Tu couches les arbres,
creuses des tunnels,
imagines des ponts,
construis des viaducs,
aménages des remblais.
Train tu n’aimes que les lignes droites

Train tu m’as toujours excité.
C’est en 1830 très cher
que tu m’as embrassé.
Nous inaugurions le 15 septembre
le chemin Liverpool Manchester.
Tu m’as ôté un membre,
The Rocket killed me.
Nous étions arrêtés sur le bord
pour observer une cavalcade,
quand j’ai trouvé la mort.
J’ai cru d’abord
pouvoir t’éviter facilement
en me cachant derrière la porte du compartiment.
Mais tu fus le plus fort.
Train tu me projetas sous tes roues
pour me découper en petits bouts.

On appelle le choc frontal entre deux trains
le Nez-à-nez.
Si la collision est à l’arrière, c’est le rattrapage.
Si elle est latérale, un soucis d’aiguillage,
c’est la prise en écharpe à une intersection.
Tous ces accidents de voyage
enflamment mon imagination.
Causes internes ou externes
sur le train en circulation.
Mais celui qui me fait le plus rêver,
c’est celui qui sait prendre le temps de monter.
Immobilisation défaillante,
pente importante,
inefficacité du freinage,
ou enrayage.
Et presque imperceptiblement, seul,
le train va prendre de la vitesse.
Au début rien d’affolant,
ça pourrait être le vent.
Mais bientôt on commence à comprendre
que le train que l’on vient de prendre
ne veut plus qu’on le commande,
ne veut plus de lignes droites,
ne veut plus de rails à intervalles réguliers,
ni de traverses à écartement précis.
Et il accélère, s’emballe, invincible
jusqu’à atteindre une vitesse inimaginable
et c’est le moment magique
où la machine reprend ses droits
où l’animal se rue vers les étoiles.
C’est ce qui me retourne les entrailles
Bon dieu un train qui déraille.

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Répétitions d’aujourd’hui

En instrumental seulement,
deux travaux du jour en écoute
Les yeux de l’oiseau et Mathilde Rossignol

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Sur les murs, tout piano

en écoute ici

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Sur les murs, prémices.

Esquisse du début d’une chanson en construction :
Sur les murs de ma chambre

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Mathilde, prémices

Esquisses sales d’un chanson à venir : Mathilde Rossignol,
aujourd’hui en chantier avec ma chère violoniste :
à écouter ici

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